Une montagne, oui, une belle montagne, n'en déplaise aux férus des hautes cimes... Une belle bosse qui ne s'offre pas sans efforts.
C'est un peu notre pyramide de Gizeh, notre Mont Ararat, mais pas le Mont Chauve, non non, des arbres il y en a et de toutes les essences de la région. Il faut pour la traverser ne pas se perdre en chemin, de Courrendlin à Rossemaison vous risquez de vous retrouver à Châtillon... Une protubérance aux mille sentiers, refuge des chevreuils, lièvres, renards et autres gibiers, parait même qu'elle abriterait un loup!
S'y enfoncer, c'est convoquer l'aventure, la pénétrer c'est entrer dans la pénombre d'une forêt dense et mystérieuse. Gamins, elle était notre forêt de Brocéliande, nous étions des chevaliers à la recherche de Merlin l'enchanteur, des fées Morgane et Viviane, des animaux mythiques et de trésors enfouis.
Des trésors ! parlons-en, à chaque saison, notre éminence nous offre ses petites pommes et ses petites poires sauvages, ses mûres et une multitude de champignons. Alentours, au printemps, dans les pâturages des cramias et plein d'herbes médicinales aux bienfaits que seuls les anciens connaissent ...
On peut parfois, quand l'hiver se décide à la couvrir d'un manteau blanc, y faire un peu de ski. Ce n'est pas le Lauberhorn, ni Zermatt, mais quel plaisir de dévaler lentement (oui je sais dévaler et lentement faut le dire vite...) ses pentes douces qui, du bord de notre "montagne", rejoint les premières maisons du village... Je vous le dis, chers valaisans, le Montchaibeux est une grande montagne et elle vaut bien, à mon cœur, tous vos 4000 !