09 Jan
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Est-ce le printemps déjà ?

Est-ce le printemps déjà ou encore l'hiver qui ne se montre pas? Il est en retard c'est donc qu'il viendra ou qu'il s'est arrêté dans le cœur des hommes blotti aux frimas de leur solitude ici bas.
Franchement je ne le sais pas... mais cette apparente lumière, ce chaud soleil de mai au rendez-vous de janvier fortement me déplait et au lieu de me réjouir de ces rayons je me languis de la neige et de ses légers flocons...
Est-ce le printemps déjà ou encore l'hiver vraiment je ne le sais pas...

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20 Déc
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Rêvasseries

Je chemine tranquillement au bord de l'étang, un ciel de fin de journée, aux nuages rosis par le soleil qui tombe sur l'horizon, apporte un peu de lumière à la scène qui s'offre à moi. Mais je le reconnais ce vieil arbre décharné, seulement vêtu d'un lierre en guise d'écharpe, qui se mire dans l'eau noire...

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13 Déc
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Porrentruy en giboulées

Un peu de neige, un ciel un peu gris,
Un peu de soleil et beaucoup de Porrentruy

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13 Déc
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Au chaud de mon bureau

Bien calfeutré au chaud de mon bureau les yeux rivés sur mon ordi à trier quelques photos glanées de ci de là, un thé qui tiédi dans une grande tasse à laquelle de temps en temps je bois un schlouk quand, mon regard attiré par la lumière parvenant de la fenêtre et qui inonde la pièce, je vois au dehors le froid, je le ressens comme si aucune vitre m'isolait de ces frimas qui me pénètrent et me glacent, pourtant la température de la pièce est la même... Aussi vite je fouille dans mon armoire pour y dégoter un bon vieux pull en laine épaisse que je m'empresse de passer. C'est fou ce que le ressenti peut nous perturber et parfois fausser notre jugement...

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08 Déc
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Ginko Biloba

Le Graal de ma semaine, près du "Little Nashville" en direction de Bâle, un "arbre aux 40 écus" ou autrement dit un magnifique ginko biloba mâle ! Cet arbre si particulier se pare d'une toison d'or à l'hiver venu et le soleil de décembre le fait briller de mille feux alors que ses feuilles aux formes si particulières tombent lentement couvrant le sol d'une couverture dorée, mettant mon âme en joie et mon cœur à la palpite... J'ai passé une heure avec lui, touchant son tronc des deux mains en lui parlant doucement, le remerciant pour l'émerveillement procuré et lui souhaitant encore de nombreuses années de vie. C'est sûr, des années il en a encore, n'était-il pas le premier arbre à repousser après la bombe d'Hiroshima? Il a survécu à la folie des hommes ! Quelle résilience... Ah oui, le ginko biloba est aussi appelé au Japon "l'arbre du grand-père et du petit-fils" car il faut deux générations entre celui qui plante un ginko et celui qui récoltera ses fruits... Je repars de là plein d'une belle énergie, je remarque une fois de plus que les vrais trésors ne s'entassent pas dans nos coffres mais sautent aux yeux de qui sait regarder...

 
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04 Déc
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Météorite mystérieuse

Météorite mystérieuse du fin fond de l'univers
Minerai de fer affleurant à la surface de la terre
Non, juste une noix dans sa gangue protectrice
Tombée de son noyer là juste au bord de la Birse
Échappée à l'écureuil distrait qui fait ses réserves
Dans une coupelle de terre glaise je la conserve
Sa peau finira peut-être un jour en brou de noix
Mais gourmand que je suis mi-janvier ne passera
Où prestement je l'écalerai et sa coque lui briserai
Écartant ses cuisses que délicatement je dégusterai...

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La noix selon Wikipédia: un noyau comestible appelé cerneau, qui est la graine dépourvue d’albumen mais dotée de cotylédons oléagineux. La séparation membraneuse qui divise l'intérieur d'une noix s'appelle le « zeste » et provient de la soudure des deux carpelles de la fleur femelle ; chaque quartier de noix défini par ce zeste s'appelle une « cuisse ».
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26 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Mes chutes du Niagara à moi

Mes chutes du Niagara à moi, à la nuit tombante quand, lentement, une ambiance mystérieuse s'installe entre légère brume et froidure qui s'insinue et qui traverse lentement les vêtements, quand les doigts s'engourdissent et peinent à modifier les réglages de mon appareil photo... C'est l'instant magique où pourraient surgir des animaux fantastiques, des elfes ou des gnomes...

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22 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Le Montchaibeux

Une montagne, oui, une belle montagne, n'en déplaise aux férus des hautes cimes... Une belle bosse qui ne s'offre pas sans efforts.
C'est un peu notre pyramide de Gizeh, notre Mont Ararat, mais pas le Mont Chauve, non non, des arbres il y en a et de toutes les essences de la région. Il faut pour la traverser ne pas se perdre en chemin, de Courrendlin à Rossemaison vous risquez de vous retrouver à Châtillon... Une protubérance aux mille sentiers, refuge des chevreuils, lièvres, renards et autres gibiers, parait même qu'elle abriterait un loup!
S'y enfoncer, c'est convoquer l'aventure, la pénétrer c'est entrer dans la pénombre d'une forêt dense et mystérieuse. Gamins, elle était notre forêt de Brocéliande, nous étions des chevaliers à la recherche de Merlin l'enchanteur, des fées Morgane et Viviane, des animaux mythiques et de trésors enfouis.
Des trésors ! parlons-en, à chaque saison, notre éminence nous offre ses petites pommes et ses petites poires sauvages, ses mûres et une multitude de champignons. Alentours, au printemps, dans les pâturages des cramias et plein d'herbes médicinales aux bienfaits que seuls les anciens connaissent ...
On peut parfois, quand l'hiver se décide à la couvrir d'un manteau blanc, y faire un peu de ski. Ce n'est pas le Lauberhorn, ni Zermatt, mais quel plaisir de dévaler lentement (oui je sais dévaler et lentement faut le dire vite...) ses pentes douces qui, du bord de notre "montagne", rejoint les premières maisons du village... Je vous le dis, chers valaisans, le Montchaibeux est une grande montagne et elle vaut bien, à mon cœur, tous vos 4000 !

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16 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Nature vivante
Exception faite de la grenade, quelques trouvailles du jardin. Quoi de plus vivant que ces trésors de saveurs, de goûts et de précieux nutriments, que je vais me faire un malin plaisir de cuisiner ces prochains jours... Je les croque avec mon œil de verre, avec mes yeux... pour moi, ceci n'est pas une nature morte!
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11 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Rochers du Midi et Vaferdeau
En face de Vellerat, un merveilleux terrain de jeu, les Rochers du Midi et le Vaferdeau. Déjà tout gamin, on y allait, depuis Choindez un tout petit sentier y menait, ça grimpait fort à l'époque. On s'arrêtait pour faire une pause au "Gämseli", petit pavillon bleu pastel qui domine le village, aux poutres gravées de mille initiales ou de cœurs dessinés maladroitement à la pointe d'un canif. Véritable mémoire des amours débutantes de passage dans ce petit coin discret... Puis la balade se poursuivait jusqu'au pâturage dominé par les splendides rochers du Midi. Selon la saison, avec ma mère on pouvait y trouver des morilles, des mûres, des "cramias" des chanterelles... un vrai garde-manger. Parfois, du village nous remontions la rivière à pied, la circulation n'était pas celle d'aujourd'hui. Nous nous arrêtions aux abords des méandres que faisait la Birse, persuadés que nous allions y voir des truites. La promenade se poursuivait jusqu'à Moutier à travers ces merveilleuses gorges que, maintenant, nous traversons rapidement en voiture sans émotion devant un tel spectacle. Un petit sirop grenadine pour moi, une bière pour ma mère à l'hôtel de la Gare de Moutier puis retour en train, à cette époque les convois s'arrêtaient encore à Choindez...
 
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10 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Mon village
Huit heures sonnaient à peine au loin
Les cimes dénudées griffaient la brume
Lentement elle glissait sur Courrendlin
Couvrant le village d'un duvet de plumes
De là-haut j'appréciais le lent mouvement
Du flot cotonneux descendant de Châtillon
À pleins poumons je respirai profondément
Pour imprégner ma mémoire de cette vision
Quelques pas plus loin, quelques pas plus haut
Sur le sentier du Vaferdeau
Plus de stratus de nuages que le soleil matinal
Notre indispensable étoile
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02 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Censure
Ne laissez jamais personne vous empêcher de vous exprimer, surtout pas vous-même... ne mettez pas votre propre bras devant votre bouche, les paroles qui veulent s'évader ainsi ont pour but essentiel de vous alléger d'un poids émotionnel qui, si elles ne peuvent pas sortir, remonteront à votre esprit pour le hanter et iront finalement se poser sur votre cœur et l'alourdir à tout jamais...
 
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31 Oct
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Halloween
Pour moi Halloween ne représente rien de bien spécial... mais ça me donne l'occasion d'un exercice assez long sur Photoshop avec un modèle magnifique qui me pardonnera de la défigurer ici... Pardon à ses parents aussi... mais juré ce n'est que du chiqué !
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27 Oct
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Ma douce compagne
À cette douce compagne, qui n'a de bijoux que sa belle âme et son cœur doux. Peut-être aussi quelques bagues à ses doigts, souvenirs précieux d'une autre vie. De tous ces jours que nous partageons rares sont ceux où je t'apporte des fleurs... Aujourd'hui avec la complicité d'une tisseuse hors pair et de dame rosée qui a déposé quelques perles sur ce mince fil de soie, je t'offre ces colliers éphémères, apparus au jour naissant et s'évanouissant après la brume, quand le soleil les aura consumé... Ils sont les diamants que mon cœur te dépose en cadeau.
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20 Oct
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Ma Birse
Non, rien n'a changé dans le coin. Je me revois comme si c'était hier, et pourtant plus de cinquante ans ont passé, et beaucoup d'eau a chuté de cette cascade ... À cette époque, avec quelques copains du quartier, sur nos esquifs de fortune fait de chambres à air de camions, de tonneaux et de quelques planches, nous étions les flibustiers sans peur à la conquête de trésors de fortune, sur ces flots calmes, juste en-dessus de la cascade. Bien évidemment, ces jeux nous étaient totalement interdits par nos parents bienveillants, apeurés qu'ils étaient par les risques de noyade (nous nagions comme des fers à repasser) ou pire de chutes dans la cascade ! Mais copains comme cochons, juré craché, aucun de nous n'allait "rètcher" à la maison... si bobo il y avait, nous mettions toujours la faute sur le foot ! et si nous étions mouillés, c'est qu'on avait beaucoup transpiré au foot! Les jeux ont bien changé depuis, les enfants ne vont plus sur la Birse avec des radeaux de fortune... C'est bien trop dangereux !
 
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18 Oct
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Sorne nonchalante
La Sorne d'un petit pas nonchalant et tranquille
Arrivant de l'ouest pénètre en Delémont la ville
Découvrant son lit défait au pont de la Maltière
Elle croit horrifiée que la capitale est en guerre
À travers des méandres l'effarouchée se faufile
Rejoignant à l'est la Birse sur son chemin d'exil
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14 Oct
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Pâle esquif
Pâle esquif au temps mauvais
Voile en berne au coup de tabac
Naviguer à tout prix et à jamais
Gîte et tangue la coquille de noix
 
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13 Oct
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Un charme remarquable
Au Jura on peut admirer des arbres remarquables qui ont un charme indéniable... Des charmes séculaires aux branches tentaculaires de peut-être 400 ou 500 ans, bien cachés. Celui-ci, doté d'un tronc énorme cabossé par les années, les blessures et les anfractuosités abrite, dans une faille entre deux branches un nid de frelons, là, à son pied un petit terrier ou encore plus haut dans une cavité naturelle une chouette... Parmi quelques branches fatiguées, d'autres poussent et coiffent l'arbre d'une feuillée bien fournie, preuve d'une résilience sans limites. Merci à l'ami Clovis qui m'a permis de les approcher, de les toucher et ressentir l'énergie que ces vénérables anciens nous transmettent. Nos forêts regorgent d'animaux, de trésors minéraux et végétaux, respectez-les !
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06 Oct
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Les clefs
Un trousseau d'un autre âge, rempli de rossignols, passe-partout et clefs en tous genres, parfait attirail du plus affuté des crocheteurs de serrures... je le vois déambuler à la nuit tombante, dans une venelle aux pavés luisants, à peine éclairé par une Lune hésitante et une chandelle à la flamme vacillante qui allument son vieux visage buriné et lui donnent un air encore plus terrifiant sous son chapeau de feutre élimé... Il passe telle une âme en peine, que cherche-t-il? Le cliquetis de ses outils sur l'anneau de métal fait fuir quelque matou égaré en quête de pitance ou de rendez-vous galants... Il approche maintenant le devant-hui d'une vieille bâtisse, accroche le cerceau de métal à une barre de fer rouillé puis pousse la porte à peine entrouverte, pas fermée à clef... Il est chez lui. Mais pourquoi toutes ces clefs si sa porte reste ouverte?
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06 Oct
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Rayonnante

Il en va de certaines gens comme de ce grain de raisin, Ils irradient une lumière bienveillante de sagesse qui rayonne et se transmet alentour. Le monde qui gravite autour d'eux y baigne et s'épanouit...
Mais le contraire est également vrai, les ténébreux, sombre et malveillants, vous enveloppent d'un nuage de fumée grise qui vous aveugle et pollue les personnes autour...
Vous sentez ce bien-être et ce mal-être selon les personnes que vous côtoyez? Vous y êtes sensibles? Dans un cas rapprochez-vous, dans l'autre... fuyez!

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