Au gré des vents, au gré de la vie... se laisser porter où les vents de la vie nous mènent... se poser, se reposer, et... tout recommencer. C'est la nature, c'est la vie, c'est le vent et il en est ainsi depuis... la nuit des temps! Parfois ils nous sont contraires, tempétueux, glaçants, ils assèchent nos cœurs et nos âmes et d'autres fois doux, tendres brises parfumées au lever du soleil qui apaisent nos sentiments. Combien d'envolées, toujours retombé, à chaque fois ressuscité !
Avec la complicité d'une saute de vent soudaine (merci Brassens), quelques tulipes se fendent d'une petite révérence et se joignent à moi pour vous souhaiter de belles fêtes pascales... Par les temps qui courent toujours un peu trop vite, en ces moments où d'autres composent au jour le jour (ou plutôt à la nuit la nuit), terrés dans des caves, mes vœux peuvent paraitre dérisoires... mais il faut aussi, parfois, penser un peu à soi, aux gens qui nous entourent et aux amis... Il en va de notre santé ! Et les douceurs de nos regards qui se croisent remplacent avantageusement les œufs et les lapins en chocolat... Quoi que !
De fins films d'eau à peine de quoi emballer le poisson frais qui patiente en zigzagant sereinement dans les gouilles un peu en aval, guettant tranquillement sa pitance qui, par un petit courant d'air mesquin, viendra choir sur les flots tranquilles de la Birse... Mais attention ! Tout moucheron, si alléchant soit-il, peut cacher un hameçon...
Une vie en vitrine, prisonnière de l'image iconique que, ces pontes du cinéma au cigare phallocrate, lui ont imposé... Une vie brisée où les mains tendues n'étaient souvent que gants vides d'humanité...
Où quand l'illusion pousse à croire soit à un crash imminent entre deux rames de train ou à l'exceptionnelle prouesse du photographe qui était là au bon endroit et qui a su déclencher au bon moment alors que deux trains allaient se croiser... Que nenni ! il s'agit juste d'un seul train à deux rames comme il en circule relativement souvent aux heures de pointe qui se dirige vers la gare de Delémont. La chance...
Se perdre dans les méandres sensuels d'un tissu de bronze, passer la main et caresser la structure de la statue, fermer les yeux, ressentir la texture des tissus qui couvraient le modèle, découvrir ses formes, celles-là même qu'a dû palper le sculpteur et, en oublier totalement la matière froide et inerte du métal, pour n'en retenir que le drapé voluptueux qui laisse augurer d'une beauté charnelle...
Rouvrir les mirettes, se réveiller et s'apercevoir qu'on se trouve sur la place du marché, entouré de chalands et de badauds qui vous scrutent comme si vous étiez un pervers fétichiste du bronze alors que vous n'êtes qu'un rêveur contemplatif à l'imagination galopante...
Il me snobe, me boude... un peu cabot quand-même, il tourne la tête vers moi, me montre son meilleur profil... tous les jours, il se pose sur cet arbre en face de la terrasse, me laisse croire qu'il attend que je le croque mais, à vrai dire, il scrute la Birse juste en-dessous en quête d'une truite pas trop éveillée, d'un repas bien mérité... Puis aux cris d'un petit enfant dans la pelouse:
- Tapon ! Tapon...
Il s'envole, frustré, en huant haut et fort:
- Héron ! petit... Pas Tapon !
(Oui je sais, elle date... mais je ne pouvais pas m'empêcher)
Des balades et randos magnifiques dans la "Petite Suisse" luxembourgeoise... ça fleure bon chez nous, des fermes et pâturages où chante le coq à tue tête et à n'importe quelle heure... pas aussi précis que nos horloges mais aussi bruyant... vaches, moutons et chevaux achèvent le tableau qui n'a rien à envier à nos campagnes.
Avec presque rien sur la peau
Un corset de dentelle blanche
Elle semble danser un tango
Avec le soleil qui se déhanche
Je vais te manger mandarine
Goûter ta pulpe et ta chair
Avaler ces bonnes vitamines
Sans aucune autre manière...
8 février 2022, fin d'après-midi au soleil tombant. Arrivée d'un train en gare de Delémont. Bondé de gens courbés sur leur smartphone, lassés par une journée de labeur. La tête vide, le cœur vide, les deux pouces gesticulant rapidement et pianotant sur cet écran devenu leur vie, souvent les oreilles à l'abri d'un casque audio pour éviter tous contacts avec l'autre... fin d'après-midi au soleil tombant vers la nuit.
À la recherche du vrai soleil... il faut parfois se méfier des prophètes de pacotille, ils vous éblouissent d'une lueur aveuglante veulent se faire passer pour l'astre du jour et vous cachent la lumière bienfaisante du vrai soleil...